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Duende y misterio del flamenco

Edgar Neville
1952 Espagne 85 minutes Espagnol

Le flamenco qu’explore Neville en une vingtaine de « tableaux » est aussi bien celui des Gitans ou des musiciens populaires, que celui, académique et organisé, des ballets professionnels et de la musique d’Albeniz. Chaque tableau est traité différemment : séquences documentaires en extérieur, mises en scène des paroles du cante, studio quasi hollywoodien des ballets. Le voyage emmène le spectateur à  Cordoue, Séville, Cadix, Malaga, Grenade, Jerez, Madrid. Chaque genre est indiqué par des cartons intégrés à  la mise en scène : peints sur des tables ou des murs, portés par des personnages, effacés par la mer… Il s’agit clairement pour le film d’échapper au cinéma de son temps, qui cantonne le flamenco à  un folklore bien peigné, négateur de ses sources populaires et gitanes, et méprisant l’approche documentaire. Neville entend faire du film une véritable et exacte “introduction à  un art” complexe, divers et vivant.

Edgar Neville

Madrid, 1899-1967
Aristocrate polygraphe (diplomate, réalisateur, scénariste, producteur), admirateur de Ortega y Gasset, Federico García Lorca, Ramón Gómez de la Serna et Manuel de Falla, il passe à la réalisation de films après avoir été superviseur de versions espagnoles de films américains. Bien qu’ayant, au moment de la Guerre civile, choisi le nationalisme franquiste, il reste constamment distancié. Sa filmographie alterne films historiques teintés de fantastique (La Señorita de Trevelez, 1935), comédies (La Vida en un hilo, 1945) et réalisme à l’italienne (El Ultimo caballero, 1950) toujours à la recherche des sources populaires de la culture et fuyant obstinément la vulgarité des productions dominantes de son temps .

Production :
Suevia Films
Distribution :
Torrens Conejo
Montage :
Sara Ontañon
Photo :
Enrique Gerner

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