Henry Hudson and His Son
Des home movies. Un père dentiste qui prend des photos de charme de sa femme sur la plage. Et surtout, représenté sur un tableau des entrepôts de la Tate Gallery, l’explorateur britannique du titre qui, au seizième siècle, disparut avec son fils adolescent, abandonné sur une chaloupe par des mutins… Il y a quelque chose de joyeusement dada dans l’inventaire cathartique que dresse le réalisateur en lieu et place d’un portrait de son père. De la variété des matériaux et des échelles (films super-8, maquette de l’errance du bateau dans la brume poussé par l’air d’un sèche-cheveux…) se dégage cependant davantage qu’une autodérision ludique. À la première personne, Federico Vladimir Strate Pezdirc interroge ce dont il hérite, en dépit qu’il en ait, de son paterfamilias barbu. Lentement, dans une brume caractéristique de l’incommunicabilité entre père et fils, le film avance vers une inquiétude sous-tendue par un doute historique. Rappelons que sur l’équipage à la dérive d’Hudson a toujours plané un soupçon de cannibalisme…
Federico Vladimir Strate Pezdirc
Federico Vladimir Strate Pezdirc
Federico Vladimir Strate Pezdirc
Federico Vladimir Strate Pezdirc
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