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LE SANG DES BÊTES

Georges Franju
1948 France 21 minutes Français


Présenté par Éric Le Roy, chef du service Accès, valorisation et enrichissement des collections à la Direction du patrimoine cinématographique du CNC – Centre national du cinéma et de l’image animée

Aux portes de Paris, on rencontre des amoureux et des enfants. On y trouve aussi l’insolite au sein du réel, de la poésie, du fantastique. Des objets saugrenus… On y rencontre aussi la mort et l’angoisse. Aux abattoirs de Vaugirard, près du canal de l’Ourcq, la mort est quotidienne. Horrible aussi : le sang coule, les têtes se détachent, les os éclatent, jusqu’à l’écœurement. Cheval saigné, vache dépecée, veaux et moutons décapités. Pourtant, le travail s’y accomplit avec adresse et insouciance. Avec la nuit, succède la tendresse et l’apaisement.

Le restaurateur – CNC – CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE


Créé par la loi du 25 octobre 1946, le « Centre national du cinéma et de l’image animée » (CNC) est un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministre chargé de la culture, et a à sa tête un président. Le CNC a la personnalité morale et est doté de l’autonomie financière. Il assure l’unité de conception et de mise en œuvre de la politique de l’État dans les domaines du cinéma et des autres arts et industries de l’image animée, notamment ceux de l’audiovisuel, de la vidéo et du multimédia. La Direction du patrimoine cinématographique, située à Bois d’Arcy, est en charge de la gestion directe et indirecte de l’activité patrimoniale cinématographique française. Elle gère la conservation, la sauvegarde, la restauration et le catalogage des films sur tous supports, confiés au CNC. Son laboratoire gère les problématiques techniques propres aux films anciens et effectue les travaux de restauration photochimique et numérique.

Crédit photo : © Tous droits réservés

Georges Franju

Décorateur de théâtre puis affichiste, Georges Franju (1912-1987) accepte un emploi dans une imprimerie et fait la rencontre d’Henri Langlois. Ensemble, ils tournent leur premier court métrage en 1934, Métro. En 1936, il contribue ensuite à la création de la Cinémathèque française. Entre 1948 et 1958, Georges Franju réalise treize courts métrages et s’impose comme un des chefs de file du documentaire français. Avec son premier long métrage (il en tournera huit), La Tête contre les murs (1958), adapté et interprété par Jean-Pierre Mocky, il met en miroir l’institution psychiatrique et le monde ” normal “. Suivent d’autres œuvres très personnelles, comme Les Yeux sans visage, avec Edith Scob, qui devient sa comédienne fétiche. Franju est un cinéaste libre et iconoclaste, n’appartenant à aucune famille d’esprit. Le seul trait d’union entre tous ses films est une revendication militante en faveur du rêve et de la liberté.

Production :
Forces et voix de France
Restaurateur :
Centre national du cinéma et de l'image animée, en collaboration avec La Cinémathèque française
Contact :
Éric Le Roy - eric.le_roy@cnc.fr
État d'avancement :
Restauration achevée
Date de disponibilité :
Disponible

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