Les Sept marins de l’Odessa
Depuis 4 ans, le capitaine et les marins ukrainiens de l’Odessa sont bloqués sur leur navire dans le port de Naples. L’armateur d’Etat, compagnie de l’âge soviétique, a fait faillite. L’équipage a vécu le froid, la faim, la solidarité des gens du port ou des familles, sans jamais cesser d’entretenir le navire, dans l’espoir qu’un repreneur paierait leurs salaires et leur rendrait leur métier. Les mouvements de l’histoire semblent avoir condamné cette poignée de marins devenus fantômes d’un autre temps. Enfin le tribunal de Naples boucle le dossier de rachat : le repreneur n’est autre que la version « privée » des anciens patrons. Les hommes de l’Odessa vont être remplacés, le navire va rentrer au pays. Ils ne sont plus que des sans-papiers en terre étrangère, criblés de dettes. La maladie a emporté trois d’entre eux. Le tribunal n’a pas reconnu leurs cinq ans de courage.
Bruno Oliviero, né en 1972 à Naples. Assistant réalisateur de théâtre et de cinéma, puis producteur de documentaires et de courts métrages, il enseigne à Milan l’écriture de scénario. Parmi ses réalisations : Isaac a Ponticelli, fiction, 15 mn, 1997 Una vita bella e appassionata, doc., 60 mn, 1998 Latte e Cenere (e la terra gridò), fiction, 12 mn, 1999 La Guerra di Antonietta, doc., 56 mn, 2002
Arte France; Indigo Productions
Point du Jour International; Point du Jour
Catherine Zins; Aurélie Ricard
Marcello Sannino; Emmanuele Cecere
Leonardo Di Costanzo; Bruno Oliviero