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Ouvrier, c’est pas la classe

Patrick Jan
2002 France 52 minutes Français

En 1971, Sochaux était un village de 3000 habitants. Des cars faisaient chaque jour le trajet entre les usines et les cités construites pour loger les 35000 salariés. Le monde Peugeot s’étendait sur un périmètre de 60 kilomètres. On y entrait à  l’âge de 18 ans, pour trente, quarante, cinquante ans. Puis, devant la dureté du travail des pères, les fils ont commencé à  « vouloir se dégager de cette image d’ouvrier ». « Les jeunes ont une méconnaissance incroyable de l’histoire de la classe ouvrière ! » Ce constat d’une opératrice de fabrication, employée depuis plus de 30 ans chez Peugeot résume à  lui seul l’incompréhension entre les deux générations. La désillusion scolaire règne. Pour quelques-uns qui sont devenus ingénieurs, beaucoup d’autres quittent les bancs de l’école pour entrer, sans diplôme, dans la vie professionnelle. Mais aujourd’hui l’entreprise ne recrute plus que des intérimaires, prestataires extérieurs. Corvéables à  merci, un jour opérateur en chaîne, un autre cariste ou au ravitaillement, ils ne progressent pas. Comme le souligne le directeur des ressources humaines de ce site de Peugeot « les gens ne pensent pas… » Pour contredire cette affirmation, il faut entendre ces femmes et ces hommes que l’on nommait autrefois ouvriers.

Patrick Jan

Né en 1957, débute comme apprenti-jokey. Accidenté, il s’oriente vers la photographie. Diverses expositions et publications dans la presse. Directeur photo sur différents documentaires, il a réalisé entre autres : • Lad, 1986 • Peke Peke, 1990-1993 • Fièvre de cheval, 1994 • Teuf-rave on, 1996 • Une troisième à Malakoff, 1998 • Ouvrier, c’est pas la classe, 2002

Production :
Ina; France 5
Distribution :
Ina
Montage :
Isabelle Martin
Son :
Francisco Camino
Photo :
Philippe Costantini; Patrick Jan

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