Queridísimos verdugos Garrote Vil
Les trois « exécuteurs » de l’Espagne franquiste racontent leur histoire, leur vision du terrible métier qu’ils exercent, tandis que le film enquête auprès d’experts et de documents sur la justice et la peine capitale en Espagne. Les récits des bourreaux se changent en témoignages sur la part la plus sombre de l’humain, sur l’affreuse dimension de l’obéissance, sur la terrible humanité des « employés du garrot », reflets de la société qui les produit. “Le garrot est devenu une partie de ce qui est typiquement espagnol, comme les taureaux et le flamenco.” (commentaire du film).
Réalisateur de la génération du Nuevo Cine, fondateur de ciné-club, critique. Il participe à l’organisation des Conversations de Salamanque en 1955 avant de rejoindre l’Ecole de cinéma de Madrid. Après son premier long métrage, emblématique de la « nouvelle vague » espagnole, Nueve cartas a Berta (1965), Patino subit fréquemment la censure et entame un parcours discret, longtemps clandestin, dans le cinéma de montage et le documentaire, en des réflexions sans compromis sur la dictature et l’histoire, où la mise en fiction interroge constamment le réel. On retiendra notamment : Canciones para después de una guerra (1971), Caudillo (1977), La Guerra civil española (1980), Los paraísos perdidos (1985), Madrid (1987), La Seducción del caos (1991, Fipa d’or en France), Andalucía un siglo de fascinación (1996, série de 7 films), Octavia (2002)
Fondation Gulbenkian; Turner films; Basilio Martin Patino
La linterna Magica
Eduardo Biurrún