Aller au contenu

Un Mexicain respectueux

Jean Aurenche
1932 France 2 minutes Français

Film publicitaire pour les Galeries Barbès

Jean Aurenche

1904-1992

Scénariste et dialoguiste, Jean Aurenche est né à Pierrelatte le 11 septembre 1904, il débute dans la publicité aux côtés de Jacques Prévert de Paul Grimault et de Jean Anouilh avec lequel il écrit ses deux premières pièces (Humulus le muet, La Mandarine). Après avoir réalisé de nombreux « sketches publicitaires », Jean Aurenche devient le dialoguiste des grands succès publics de Fernandel (Les Dégourdis de la onzième). Dès ses premiers films, il manifeste un sens aigu du gag et un souci constant de critique sociale. A partir de 1942, il va former avec Pierre Bost le tandem vedette du Cinéma français « de qualité ». Ensemble, ils conçoivent et dialoguent : Douce, Sylvie et le fantôme, La Symphonie pastorale, la Septième porte, Le Diable au corps, Les Amants du pont Saint Jean, Au-delà des grilles, Occupe-toi d’Amélie, Dieu a besoin des hommes, Jeux Interdits, L’Auberge rouge, Destinées, Les Sept péchés capitaux, Le blé en herbe, le Rouge et le noir. Gervaise, La Traversée de Paris, En cas de malheur, Tu ne tueras point, Les Amitiés particulières, L’Horloge de Saint Paul… Sans son complice, Jean Aurenche écrira, entre autres : Les Orgueilleux, Notre Dame de Paris avec Jacques Prévert, Le Juge et l’assassin… Il dialogue avec Philippe Soupault dans le « Témoin » que Bertrand Tavernier a consacré à cet écrivain.

« …C’est chez Etienne Damour, dans son agence de publicité que nous sommes tous rencontrés. Il y avait là Jean Aurenche, Jean Anouilh, Parfois Jacques Prévert. Nous rêvions tous de faire du spectacle : Jean Anouilh décidé de former une troupe de comédiens ambulants. Jean Aurenche avait une idée fixe : Partir aux Etats-Unis pour devenir le gagman de Buster Keaton. Jacques Prévert écrivait déjà et moi je voulais faire du Cinéma… En 1931, Jean Aurenche nous a dit : Pourquoi ne pas faire des sketches publicitaires, de petits films ?… Cela n’existait pas alors. C’est lui qui trouvait les sujets et assurait la mise en scène. Je réalisais mes premières animations. Les acteurs étaient nos parents : mon père, la mère d’Aurenche, sa femme, son beau-frère (c’était Max Ernst), nos copains : le peintre Artigas, les frères Prévert, les rapins des bistrots de Montparnasse… Pierre Chenal, puis Yves Allegret et Marcel Carné nous ont servi d’opérateurs. Quant on avait besoin de musique, on appelait Jean Wiener. C’était épatant… » (Paul Grimault)

« …Rien n’est plus amusant, plus facile et plus difficile à la fois, et n’excite mieux l’esprit que cette gymnastique là. Hors le film publicitaire, il y a peu d’activités où autant de talent, d’ingéniosité et d’imagination sont dépensés pour les œuvres aussi courtes – brièveté qui est un des secrets de l’art classique… »

Production :
Galeries Barbès

Dans la même section