Je prends ta douleur
Galès est marraine de prison. Régulièrement, elle prend le train pour rendre visite à ses « filleuls ». Ses échanges avec l’un d’eux la perturbent profondément. Elle y trouve une violente remise en cause de ses choix personnels, de ce qu’elle a fait de sa vie, et, ce qui est suggéré sans être dit, de son couple. Une conversation dans un café avec une autre marraine lui montre qu’elle n’est pas la seule à éprouver ce malaise, mais elle ne l’éclaire pas. Le prisonnier est peu présent dans le film, par quelques images lointaines de la prison. Ce n’est pas lui le sujet, mais ce qu’il a ravivé, remué en Galès, et que le film restitue par petites touches, à travers le monologue de Galès, les images récurrentes du trajet en train, un noir et blanc lumineux et peu contrasté, ou plutôt des nuances de gris. Si les prisonniers recouvrent un jour la liberté, peut-on sortir de la prison qu’on s’est soi-même construit intérieurement pour vivre ? (Yann Lardeau)
Ardèche Images Production
Joëlle Janssen
Joëlle Janssen
Joëlle Janssen