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Notes 1984, Part.3

Robert Huot
1984 États-Unis 31 min

Les films de Huot en Super 8 contiennent certaines des séquences les plus extraordinaires de son œuvre – et du cinéma en Super 8 de manière générale. De façon ironique, la facilité d’utilisation et le moindre coût de ce petit gabarit ont abouti à un résultat cinématographique bien moins intimiste que les journaux filmés plus anciens en 16 mm, qui étaient tournés vers le spectateur de façon bien plus consciente. Par exemple, le peu de sexualité présente dans ces films en Super 8 est de l’ordre de la mise en scène : bien souvent, Huot et sa femme, la peintre Carol Kinne, créent des environnements, des costumes et des bandes-son pour accompagner des escapades sexuelles comiques et pixelisées. Les films en Super 8 continuent à dévoiler la vie de Huot, mais il n’y a plus cette sensation d’enquête sur soi qui était évidente dans Rolls : 1971. À la place, il y a un plaisir d’enregistrer les éléments les plus beaux et les plus agréables de sa vie, et de les partager avec les spectateurs.

Scott MacDonald, tiré de « Robert Huot », dans A Critical Cinema, Interviews with Independent Filmmakers, University of California Press, Berkeley & Los Angeles, CA, (1988)

Robert Huot

Après avoir produit des œuvres d’art qui comptaient parmi les plus extrêmes de la fin des années 1960 – dématérialisées et essentialisées, parfois jusqu’aux limites de la visibilité – j’entamai en janvier 1970 un journal filmé. […] Peu à peu, mes choix de vie commencèrent à avoir un effet concret sur mon art. Les journaux filmés ressemblaient de plus en plus à une célébration de la « nature ». À mesure que mon/notre conscience de notre impact sur l’environnement grandissait, je me sentais dans l’obligation de produire un art et de mener une vie qui refléteraient cette prise de conscience. (Robert Huot)

Production, image, son :
Robert Huot

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