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Rose Lowder

Rose Lowder
Retour d'un repère - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP
Les Tournesols colorés - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP
Bouquets 1-10 - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP
Bouquets 21-30 - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP
Sous le soleil - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP
Sources - © Rose Lowder © Service de la documentation photographique du MNAM – Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP

Retour d’un repère (1979, 19 min)
La forme du film repose sur une transposition visuelle de la structure des vers d’un «pantoum», figure poétique d’origine orientale, qui développe d’une manière particulière l’élément rythmique.

Les Tournesols colorés (1983, 3 min)
Dans le champ de tournesols ainsi recomposé comme un bouquet, la surimpression temporelle et l’intime superposition de net et de flou au cœur du motif créent l’effet d’un vent impossible. (Nicole Brenez, Débordements.fr)

Bouquets 1-10 (1994-95, 12 min)
Bouquets 21-30 (2001-2005, 14 min)
Chaque film d’une minute est un bouquet d’images tissées dans la caméra, mêlant les plantes se trouvant dans le lieu à des activités présentes au moment du tournage.

Sous le soleil (2011, 3 min)
Dans la chaleur de l’été les réflexions des panneaux solaires fondent avec les papillons sur les fleurs et un petit oiseau qui mange les mûres.

Sources (2012, 5 min)
Le jardinier est entouré des sources de la rivière Aude, et de l’une des sources de ses recettes, les fleurs et épices de son jardin.

Rose Lowder mène une recherche anti-illusionniste sur les phénomènes et les mouvements optiques. […] Dans cette économie de la vibration, que fait la couleur ? Violente, intense, son éclat recueille et absorbe une partie du scintillement cinétique : elle devient ici, de façon inédite dans le cinéma expérimental, un puissant facteur de stabilité. Cette dialectisation du mouvement optique par la fermeté chromatique les porte tous deux à une puissance supérieure et fait des Tournesols un chef d’œuvre aussi manifeste que profond. Pour prolonger sa recherche sur l’étrangeté des mouvements visuels, Rose Lowder a réalisé une autre version de son film, intitulée Les Tournesols colorés (1983, 3’). C’est donc le même plan, mais viré à l’étalonnage en rouge ou jaune, surexposé ou sousexposé, teinte tantôt lavée tantôt saturée : cette fois la couleur participe de l’instabilité, elle manifeste un mouvement visuel supplémentaire mais qui s’adjoint aux autres au lieu d’y faire contrepoint. Par contraste, l’équilibre vibrant atteint par Les Tournesols apparaît dans sa monumentalité.

Nicole Brenez (Couleur critique, Débordements.fr, 2012)