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Sambizanga

Sarah Maldoror
1972 Angola, République du Congo, France 102 min
© Suzanne Lipinska
© Suzanne Lipinska

Les débuts de la résistance en Angola dans les années 1960. Domingos Xavier, militant du MPLA, le parti angolais de lutte pour la libération nationale, est arraché des bras de sa femme par une troupe de militaires qui l’emmènent vers une destination inconnue. Sa femme entreprend une marche épuisante à travers tout le pays à la recherche de son mari.

Dans les années 1950, fatiguées qu’on ne leur offre que des rôles de bonnes, quatre amies fondent la première compagnie de théâtre entièrement noire en France. L’une d’elles était Sarah Maldoror, qui a ensuite étudié à l’École de cinéma de Moscou et travaillé (non créditée) comme assistante sur La Bataille d’Alger (1966). Elle a réalisé plus de quarante projets de films – longs métrages, documentaires, de nombreux courts métrages – et en a laissé au moins autant non réalisés. Même les œuvres achevées sont parfois endommagées ou ont été perdues. Elle perd les droits de Sambizanga, son chef-d’œuvre de 1972 sur le mouvement de libération de l’Angola et le premier long métrage tourné en Afrique par une femme d’ascendance africaine : ils ont été vendus par un producteur français à un autre producteur, qui l’escamote pendant des décennies. Oublié, jamais projeté, le film est soustrait des mémoires. Après un long combat mené par les filles de Maldoror avec le soutien de la Film Foundation, il a retrouvé son éclat.

D’après Yasmine Seale (4columns.org, 7 janvier 2022)

Sarah Maldoror

Après des études de théâtre et la participation à la création de la première troupe noire à Paris, « les Griots », Sarah Maldoror, d’origine guadeloupéenne, part étudier le cinéma à Moscou. Ses premières réalisations l’emmènent vers l’Afrique, où elle tourne des films anti-colonialistes, très représentatifs du cinéma engagé des années 1970. Elle obtient dès 1969, avec Monagambée, tourné en Algérie, le prix de la meilleure réalisatrice aux Journées cinématographiques de Carthage. Avec son premier long métrage, Des fusils pour Banta (1970), tourné en Guinée-Bissau, Sarah Maldoror prend le chemin du maquis et s’engage dans des productions difficiles, en marge des circuits officiels. Sambizanga (1972), tourné au Congo, lui vaut le Tanit d’or aux Journées cinématographiques de Carthage. Elle s’est éteinte en avril 2020.

Avec la collaboration de :
la Cinémathèque de Bologne
Production :
Isabelle Films
Scénario :
Sarah Maldoror, Mario Pinto de Andrade, Maurice Pons, d’après le roman de José Luandino Vieira, "A vida verdadeira" de Domingos Xavier
Image :
Claude Agostini
Son :
Henri Roux
Montage :
Georges Klotz, Sarah Maldoror
Contact copie :
editionsrenechateau@orange.fr

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