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Chaque année Cinéma du réel s’interroge sur ce qu’il en est du documentaire, de ses formes, de ses évolutions et des manières de faire des cinéastes. C’est en cela un festival exploratoire, un chantier de recherche. Au-delà de l’exposition d’un cinéma documentaire contemporain mondial en plein essor, Cinéma du réel est une invitation à expérimenter le monde et le cinéma à travers une multiplicité de regards, une pluralité des pratiques documentaires et des visions plurielles sur le cinéma. Parce que le cinéma passe de l'esprit du réalisateur à l'esprit du spectateur, il est un art de la connivence, sinon la collusion, entre cinéaste et spectateur, qui ainsi fait l’expérience d’un autre imaginaire, d’un autre univers que le sien. Mais cette expérience qui est aussi celle de l’Autre ou plutôt de la distance qui me sépare de lui, a ceci de particulier en cinéma documentaire qu’elle nous rappelle aussi que nous habitons tous le même monde. Le cinéma documentaire nous donne notre réel à voir. Et c’est peut-être par des œuvres qui inquiètent, qui bousculent les imaginaires, qui confrontent à d’autres désirs, d’autres aspirations, d’autres rêves, qu’une discontinuité se produit dans ce déroulement implacable de la réalité. Cette discontinuité qui questionne, surprend, résiste, ravit, nous permet alors de ne pas être aveuglé et de voir notre contemporain. Ce à quoi nous convions le public de Cinéma du réel. Catherine Bizern Organisation Remerciements

Front(s) populaire(s)

Depuis 2019 la programmation Front(s) populaire(s) s’attache à la manière dont justement nous habitons le monde, avec la conviction que le cinéma et le festival sont, ensemble, l’espace possible de notre engagement autant que de notre réflexion.  Les films rassemblés cette année nous obligent à regarder en face la catastrophe d’une civilisation qui précipite les formes de vie humaine et non-humaine vers l’abîme. Ils nous permettent aussi d’envisager de nouvelles manières de concevoir notre rapport à la vie, nos liens aux autres et à la terre.

Être du côté de l’esprit de la terre c’est à la fois se poser la question de ce qui permet à un milieu vivant de vivre une vie bonne, mais aussi de ce qui le menace, et rend la vie difficile. C’est considérer la nature comme une entité vivante à laquelle l’homme appartient. C’est autour de ces enjeux et de la manière de rendre compte de cette appartenance que nous convierons les cinéastes à partager leur expérience lors d’une table ronde le samedi 1er avril, pour clôre cette programmation.

1 Éditions La Découverte, 2016

TARA

Francesca Bertin Volker Sattel